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Oeufs de Pâques

Oeufs de Pâques

Oeufs en chocolat moulés dans des coquilles vides d’œufs de poule.

Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.

Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.

Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre. Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombre
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.

Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois ;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.

Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux.
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l’œil avide,
Semblent les savourer des yeux.

Marcel Pagnol 1895 - 1974

L'oeuf dur (e)


En son temps, Alphonse de Lamartine (1790 - 1869) écrivait dans ses méditations poétiques :

<< Ô temps ! suspends ton vol, et vous heures propices !
 Suspendez votre cours :
 Laissez-nous savourer les rapides délices
 Des plus beaux de nos jours ! >>


Plus prosaïquement, notre ami Ted Doeuf pondit ceci :

<< Le temps passe, mais l’œuf dur (e) ! >>