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Trois oeufs roses


Trois œufs roses

Entre les branches dérangées
J'ai vu le petit nid tout rond.
Oeufs roses sont trois dragées
Dont trois oiselets sortiront.
Trois coquilles si bien closes
Contiennent donc mille chansons.

Et dans les arbres, les buissons,
Un jour chanteront les œufs roses.

Lucie Delarue-Mardrus
Poétesse (1874-1945)



Oeuf de Pâques



J'ai trouvé un bel œuf rouge
Rouge comme un coquelicot
Rouge comme la crête d'un coq
Le lapin l'avait caché
Au fond du verger

J'ai trouvé un bel œuf bleu
Bleu comme les cieux
Bleu comme mes yeux
Le lapin l'avait caché
Dans l'herbe du pré

J'ai trouvé un bel œuf jaune
Jaune comme de l'or
Jaune comme un canari
Le lapin l'avait caché
Derrière un pommier

J'ai trouvé un bel œuf blanc
Blanc comme la neige
Blanc comme la crème
Il était au poulailler
Alors je l'ai gobé

Norette Mertens

Oeuf à la rose


Ce bel œuf de poule dessiné par mon épouse il y a bien des années s'est comme patiné. L'altération des couleurs due au temps, lui donne un air vintage des plus plaisants.


Mignonne, allons voir si la rose...

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
Pierre de Ronsard 1524 - 1585


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Oeufs de Noël 2020


L'isolement
Poème d'Alphonse de Lamartine (1790 - 1869)

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Deux œufs d'autruche et un œuf d'oie pour une représentation de la famille réduite à sa portion congrue.

Ces neuf mots (certes sortis de leur contexte) décrivent l'atmosphère étrange qui risque de régner en ce Noël 2020.
Plusieurs " êtres " ne seront pas à nos côtés pour le réveillon, et les festivités prendront une autre tournure que celle désirée.
Bon Noël...quand même !


Oeufs de Pâques

Oeufs de Pâques

Oeufs en chocolat moulés dans des coquilles vides d’œufs de poule.

Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.

Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.

Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre. Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombre
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.

Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois ;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.

Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux.
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l’œil avide,
Semblent les savourer des yeux.

Marcel Pagnol 1895 - 1974